Description
Une carte d'identité préservant la vie privée est un objet personnel, qui a exactement les mêmes utilisations qu'une carte nationale d'identité traditionnelle, mais sans révéler plus d'information qu'il n'est utile pour une finalité particulière. Ainsi avec une telle carte, un citoyen peut prouver sa nationalité lorsqu'il passe la frontière, démontrer qu'il appartient à une certaine tranche d'âge afin d'obtenir une réduction au cinéma ou encore accéder aux services locaux qui sont réservés aux habitants d'une commune, sans pour autant avoir à révéler son nom, son prénom ou sa date de naissance. <br/> Plus précisément, la vie privée de son propriétaire est protégée à travers l'utilisation d'accréditations anonymes stockées sur la carte, qui permettent à son utilisateur de prouver certaines propriétés binaires liées à son identité mais sans avoir à révéler explicitement celle-ci ou d'autres informations non-nécessaires. De plus, il est impossible de tracer les actions réalisées par l'utilisateur de la carte, même si celui-ci prouve plusieurs fois la même affirmation (propriété de non-chaînabilité). Une carte à puce résistante aux attaques logicielles et matérielles stocke les informations personnelles de l'utilisateur protégeant ainsi à la fois sa vie privée et prévenant les risques de contrefaçon. Enfin, l'utilisateur s'authentifie à la carte par biométrie, interdisant ainsi une autorisation frauduleuse dans la situation où la carte est volée ou perdue. <br/> Durant cette présentation, j'introduirais le concept de la carte d'identité préservant la vie privée ainsi les propriétés fondamentales qu'une telle carte devrait idéalement satisfaire. Ensuite, je décrirais deux propositions d'implémentation de la carte, une reposant sur l'utilisation d'une carte à puce résistante aux attaques et l'autre sur une combinaison extracteurs flous (fuzzy extractors en anglais) - preuves à divulgation nulle. Enfin, je conclurais par une discussion sur des extensions possibles.
Prochains exposés
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Dual attacks in code-based (and lattice-based) cryptography
Orateur : Charles Meyer-Hilfiger - Inria Rennes
The hardness of the decoding problem and its generalization, the learning with errors problem, are respectively at the heart of the security of the Post-Quantum code-based scheme HQC and the lattice-based scheme Kyber. Both schemes are to be/now NIST standards. These problems have been actively studied for decades, and the complexity of the state-of-the-art algorithms to solve them is crucially[…]-
Cryptography
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Lie algebras and the security of cryptosystems based on classical varieties in disguise
Orateur : Mingjie Chen - KU Leuven
In 2006, de Graaf et al. proposed a strategy based on Lie algebras for finding a linear transformation in the projective linear group that connects two linearly equivalent projective varieties defined over the rational numbers. Their method succeeds for several families of “classical” varieties, such as Veronese varieties, which are known to have large automorphism groups. In this talk, we[…]-
Cryptography
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